Personnes un peu coincées :
- On se moque des enfants en leur proposant comme modèle de langage quelque chose d’aussi abêtissant.
Gens très ouverts et très intelligents ayant réfléchi à la question :
- Il faut au contraire beaucoup de recul sur sa propre langue pour apprécier ce langage – du français simplifié et orthographié différemment – censé retranscrire la façon de parler de ces deux personnages des cavernes. La lecture de cet album fournit aussi le moyen de prendre du recul sur sa propre langue. Le fait de comprendre, malgré toute cette distance, est jubilatoire pour le lecteur.
Personnes un peu coincées :
- Comment le lecteur pourrait-il s’identifier à des personnages aussi ridicules qui ne savent même pas ce que c’est qu’un enfant ?!
Gens très ouverts et très intelligents ayant réfléchi à la question :
- Cela donne au lecteur le sentiment d’avoir une longueur d’avance sur les personnages. Et en même temps, ne sont-ils pas incroyablement attachants, ce Koko et cette Kiki, dans leur apprentissage de la parentalité ?
En conclusion, de par sa dimension métalinguistique et son humour totalement inventif, le dernier album de Michel Van Zeveren en dit long sur le mystère du lien qui se noue entre parents et enfants.
Michel Van Zeveren, Mè keskeussè keu sa ?, Pastel, 13,20€