En République Dominicaine, dans les années 1950, trois sœurs, devenues depuis des icônes de la résistance, ont pris une part active au mouvement qui a fait flancher le pouvoir dictatorial en place. Le 25 novembre 1960, elles furent assassinées. C’est d’ailleurs en hommage à Minerva, Patria et Maria Teresa Mirabal que la journée du 25 novembre a été déclarée «journée mondiale de lutte contre la violence faite aux femmes».
Notre méconnaissance de cette passionnante histoire, Élise Fontenaille nous fait le cadeau de la combler avec son roman au titre et à la couverture prometteurs. L’auteure nous offre l’opportunité de tourner notre regard vers ce coin du globe et vers ce moment d’histoire.
Nous suivons la jeune Mina, à la recherche de ses racines, en voyage dans le pays de son père. Par la bouche de sa grand-tante, Adela, la quatrième sœur, seule survivante et gardienne de la mémoire familiale, elle apprend ce qui fut le destin de sa grand-mère Minerva Mirabal. D’une beauté légendaire, elle fut repérée par le dictateur Trujillo, qui dirigea la République dominicaine de 1930 à 1961, et osa résister à ses avances. Bien plus, Minerva fut l’une des premières femmes de son pays à oser faire des études le droit ; elle s’engagea dans la résistance et le paya de sa vie, comme nombre de ses proches.
Les trois soeurs et le dictateur, Élise FONTENAILLE, Éditions du Rouergue, 80 pages, 8.70€, à partir de 13 ans
ClaireD
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