Ce sont deux histoires « tête bêche » La fille qui parle à la mer d’un côté puis Le garçon au chien parlant de l’autre… Deux histoires que l’on peut lire dans n’importe quel ordre… dans un aller-retour, comme un boomerang, nom de la collection…soit dans une continuité dans le cas où l’on démarre par La fille qui parle à la mer soit dans une remontée du temps dans l’autre cas. Cette construction apporte une respiration, une légèreté et un dynamisme au récit. Plongés, d’emblée, de plein pied dans ces tranches de vie, nous prenons pleinement conscience des deux points de vue.. Nous vivons vraiment les deux côtés, à la fois… que ce soit du livre ou de l’horizon… L’écriture, « simplement belle » ou « belle de simplicité », nous touche au plus juste, en prise directe avec le vécu de cette petite fille embarquée sur un bateau de clandestins, trame de ce roman à deux têtes…Un petit boomerang très fort et bien percutant…
… Ce qui n’a rien d’étonnant quand on lit , sur le site de la Maison des écrivains et de la littérature, ce que Claudine Galea écrit sur le genre :
« Je n’écris pas des romans ou des pièces de théâtre, je n’écris pas pour les enfants ou pour les adultes, j’écris des livres. Écrire est un même geste qui s’engage et m’engage dans des espaces et des mises en forme multiples. Les espaces de narration obéissent à des forces, des lois physiques différentes. Le travail d’écrire consiste à trouver l’équilibre des forces, leur organisation, les rapports entre elles. La question du genre littéraire en recouvre une autre bien plus intéressante : y a-t-il un genre, qu’en faisons-nous ? »
Sylvie Heyraud
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