Du rose, beaucoup de rose, des fées, beaucoup de fées…
« – Et des paillettes ? », commence à se réjouir l’adulte bien intentionné qui pense avoir trouvé ce qu’il cherchait pour la petite fille à qui il souhaite offrir un livre… Un livre qui lui fasse plaisir, qui lui corresponde, elle qui aime tant le rose, les fées, les princesses, la Reine des neiges, etc.
Non, pas de paillettes, mais de la nuance, beaucoup de nuance…
C’est justement dans son exploitation de la couleur rose et dans la présentation de son personnage principal, une fée sorcière, que cet album est l’anti-album pour fifilles.
Car le rose est nuancé et subtil, et l’identité du personnage féminin est présentée dans sa complexité : ni tout à fait fée, ni tout à fait sorcière.
C’est ainsi que le petit garçon – a priori réticent – à qui j’ai lu l’histoire s’est trouvé happé et emballé par cette histoire d’affirmation de soi. Avec des proportions variées de masculin et de féminin, nous sommes tous un peu fée et un peu sorcière.
La fée sorcière, Brigitte Minne, Carll Cneut, Pastel, 16€