Plus de morts que de vivants, Guillaume Guéraud

On retrouve, sans surprise, l’univers désespéré et violent de l’auteur. Mais cette fois la noirceur ne vient pas de l’être humain mais d’un virus foudroyant qui s’attaque à la population d’un collège. Dès le matin il infecte trois élèves dont le corps se décompose et explose en quelques minutes. Les secours arrivent, soignants, pompiers, chercheurs et même l’armée, mais tous sont impuissants face à la foudre qui s’abat sur eux et transforme le collège en charnier. L’établissement est zone interdite, plus personne ne peut sortir… les personnages que l’auteur nous donne à suivre se sentent des otages voués à périr. Quatre d’entre eux réussiront à s’enfuir… au moment où on apprend que le virus, abrité par un fœtus, est mort, mais que tous ceux qui ont été sur place sont infectés…

L’auteur sait particulièrement transcrire les pensées et les sentiments des adolescents qui, en 24 heures, quittent le monde de l’enfance. C’est un texte qui se lit d’une traite car, malgré l’horreur de la situation, il est porté par la langue vraie et directe de Guillaume Guéraud.

Catherine

Plus de morts que de vivants, Guillaume Guéraud, Rouergue, 13,70€


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