
Le Petit Chaperon Rouge
Edgard TIJTGAT
La BnF et Albin Michel jeunesse conjuguent leur savoir-faire pour redécouvrir des ouvrages injustement oubliés dans lesquels tout s’organise avec virtuosité : thème abordé, beauté du texte, rythme de la narration, images puissantes ou mise en page étonnante. Des rééditions délicates et soignées pour remettre ces pépites au goût du jour.
À travers les bois gravés, le conte du Petit Chaperon rouge retrouve toute la puissance et la rugosité du texte original de Perrault, qui se termine dans la gueule du loup. Les textes, composés avec des lettres sculptées dans du buis, forment, par les irrégularités de forme et d’encrage, de véritables images.
Les 16 linogravures en quatre couleurs (vert, jaune, rouge, bleu) qui l’illustrent ont un charme naïf, masquant ou détournant sous des traits frais et insouciants, la gravité du conte.
À partir de 5 ans
Edgard Tijtgat (1879-1957) est un artiste belge, peintre, graveur, typographe et conteur. Sa peinture impressionniste excelle dans les scènes de vie quotidienne. C’est en tant que graveur qu’il a illustré de nombreux ouvrages (Le petit chaperon rouge, La flûte enchantée…).
Tijtgat travaille durant onze ans à différentes éditions du Petit Chaperon rouge, avec un plaisir sans cesse renouvelé : « Le charme que j’ai ressenti en imprimant ce texte et ces images sur une presse toute primitive est inexprimable », explique-t-il au sujet de cette entreprise. C’est une des éditions d’artiste de 1921 qui est ici rééditée.






Des effets malicieux (par exemple l’alignement des enfants par taille croissante), la minutie des dessins et de la mise en page, les détails des costumes témoignent du soin apporté par l’artiste à ces recueils de chansons.
Véritables massages langagiers, ces jeux de sauts, de balancements, de caresses permettent à l’enfant de faire l’expérience de ses limites corporelles. Une seule petite comptine comme « La petite bête qui monte », un seul petit jeu de « A dada sur mon bidet » est un moteur d’échange car il contient tout : la voix, le ton, le rythme, le regard. Destiné à « ceux qui se passionnent pour les débuts de la vie », le recueil donne pour chaque comptine le texte, les variantes, la gestuelle ; il contient aussi des explications littéraires et psychanalytiques sur les formules qui aident à comprendre leur universalité.