Petit miracle que ce livre. Elzbieta y réussit le tour de force de parler vrai, même aux plus petits, d’une grave réalité. Avec la bonne distance, mais en la nommant, elle fait de la guerre le sujet de son livre. Dans les illustrations, cette distance est figurée par la fenêtre, cadre de sécurité, et les voiles des rideaux, atténuateurs de malheur.
La guerre sépare Flon-Flon et Musette, fait partir le père de Flon-Flon, mais les deux amis se retrouvent, le père rentre, et l’espoir est présent.
Une phrase magnifique mérite d’être citée : « Les enfants sont trop petits pour réveiller la guerre. »
Hugo, Prévert, Éluard, mais aussi Dolto, auraient certainement aimé.
Elzbieta, Flon-Flon et Musette, L’école des loisirs, 5,60€, dès 4 ans (première parution 1993, sélection Éducation Nationale pour le cycle 2)
ClaireD