Le premier livre adulte de Timothée de Fombelle? Vraiment? Cette affirmation est peut-être vendeuse mais elle mérite d’être nuancée.
Certes, Timothée de Fombelle s’adresse avec Neverland à un lectorat adulte, mais il s’adresse surtout à l’enfant que l’adulte a été, à ce noyau qui le constitue. La réalité éditoriale est souvent trop binaire.
Certes, Timothée de Fombelle propose ici une réflexion littéraire à hauteur d’adulte, mais dans la continuité de ses ouvrages précédents : quête, voyage, initiation sont au coeur de l’ouvrage. Et dans le dialogue entre ses oeuvres, la magie Timothée se dévoile un peu.
Ceux qui connaissent l’écriture de Timothée de Fombelle trouvent ainsi à la lecture de Neverland une confirmation de ce qu’ils savent déjà : l’auteur est en très grande connivence avec l’enfant que, comme chacun de nous, il porte en lui. On ne s’étonne donc pas mais on admire – ô combien on admire – une nouvelle fois la prodigieuse sensibilité qui affleure à chaque phrase. On voudrait devenir Timothée et savoir exprimer avec autant de justesse ces souvenirs, ces sensations, ces trésors de l’enfance.
Neverland, Timothée de Fombelle, éditions L’iconoclaste, 16€