Et si j’avais commencé par l’autre côté?

 2 romans en 1. Un côté pile, un côté face. On commence par le côté que l’on veut. C’est le principe de la collection Boomerang, dont un titre (La fille qui parle à la mer / Le garçon au chien parlant) a déjà été chroniqué dans ces pages.

Dans ce texte d’Alex Cousseau, un cheval est le trait d’union entre les protagonistes de chaque histoire. Le cheval, libre et sauvage, n’est pas ici animal domestique, il est ami d’un côté, frère de l’autre. Dans les deux cas, une véritable rencontre s’engage entre l’enfant et l’animal, et le cheval est finalement celui qui permet la rencontre entre les deux enfants. L’écriture, limpide, fait ressentir le souffle du vent, le galop du cheval, le froid du désert mongolien.

Le hasard a fait que j’ai commencé par Mon cheval s’appelle orage. Puis j’ai retourné le petit livre et lu Mon frère est un cheval. L’effet boomerang a bien eu lieu : la lecture du premier a bien éclairé la compréhension du deuxième.

Que se serait-il passé si j’avais commencé par l’autre côté ? L’expérience aurait-elle été différente ? La confrontation des deux textes oblige à refaire l’histoire avec des si, à repenser sa lecture après la lecture.

Alex Cousseau, Mon frère est un cheval / Mon cheval s’appelle orage, Rouergue, collection Boomerang, 6€.

ClaireD