Secousse à l’école des loisirs

Non, pas ça ! Pas l’école des loisirs ! L’école des loisirs, c’est un socle, une valeur sûre, une cité imprenable. Ce bastion de l’exigence, du militantisme littéraire ne peut pas, ne doit pas tomber dans le mercantilisme. Geneviève Brisac, l’historique éditrice de romans, tant aimée des auteurs qui ont pu échanger avec elle, a fermé la porte de la grande maison. Au rayon des romans, visiblement, rien ne va plus. Ce changement de cap suscite énormément de réactions.

Livres déprogrammés, ligne éditoriale bouleversée, écrivains inquiets. Le blog créé par les auteurs (voir ici) en soutien à Geneviève Brisac, que la maison a remerciée, apporte quelques éclairages. Cet espace de discussion offre finalement aussi, dans cette tourmente, de quoi se réjouir. Chaque jour, ce blog s’enrichit d’un nouveau témoignage poignant, venant s’ajouter à ce qui constitue désormais un magnifique plaidoyer pour la littérature. Ailleurs, dans la presse, sur la toile, nombreux sont ceux qui s’insurgent et clament la nécessité d’une vraie littérature pour la jeunesse. Avec optimisme, voyons dans cette crise l’occasion de réaffirmer nos exigences de libraires et de lecteurs. Soutenons encore et toujours que les livres ne sont pas des produits comme les autres, ni les lecteurs – d’autant plus les jeunes – des cibles marketing.