Petite pépite, Nada Matta

Une fois n’est pas coutume, commençons par la fin. Sur la dernière page, émouvante et éclairante, l’auteure raconte sa relation à sa fille, son long et douloureux parcours vers l’acceptation et le bonheur d’être mère de cette enfant différente. Ce bonheur n’a pas été immédiat, loin de là. « Voilà pourquoi, quand les gens s’apitoient, posent des questions bizarres ou ont des regards étonnés, je les comprends ! Puisque même moi, sa mère, j’ai mis tout ce temps à m’aventurer… à m’approcher…», écrit Nada Matta.

L’album chemine de la même façon. D’abord, des questions s’égrènent, ramenant toujours à la norme : « Quel âge a-t-elle ? ». Les réponses, comme les couleurs, se font discrètes. Sur les pages de droite, de beaux portraits de l’enfant en noir et blanc. Puis la nature apparaît, l’enfant joue, danse, partage. A partir de la question « Elle est magique ? », le texte devient plus exalté :

« Oui !

Mais oui !

Elle est un peu magique !

Elle vit dans l’instant ! »

Peu à peu, le regard des autres perd de l’importance, le ton du narrateur se fait plus affirmé. Le doute laissant place aux certitudes heureuses, le texte prend des couleurs de témoignage et de partage.

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Petite Pépite, Nada Matta, éditions MeMo, 13€, à partir de 5 ans


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