J’imagine Ole Könnecke comme un type sympa. Le genre de type qui porte bien la moustache, même s’il n’en porte pas. Ses livres ménagent des moments loufoques, jusqu’à la fin, toujours inattendue.
Les dessins comme les textes sont simples, efficaces, et malins. Dans les albums d’Ole Könnecke, il n’y a pas trace de discours. Il n’y a d’ailleurs pas trace de récit non plus. L’action se déroule au présent, sous les yeux du lecteur.

C’est la situation, toujours drôle, originale et qui nous semble pourtant si familière tellement elle est intelligemment représentée, qui prime. Cette façon de dire, par le texte, par l’image, caractérise le style d’Ole Könnecke : simple, efficace, malin. Si j’osais, je parlerais d’un genre ici représenté : « le sketch en livre ».
Entre autres :
Anton et les filles, L’école des loisirs, 2005, 12,20€ /5,60€
Anton est magicien, L’école des loisirs, 2006, 12,20€ /5,60€
Anton et la feuille, L’école des loisirs, 2010, 12,20€ /5,60€
Il l’a fait !, L’école des loisirs, 2010, 7,10€
Le grand imagier des petits, L’école des loisirs, 2011, 12, 20€
Anton et les rabat-joie, L’école des loisirs, 2013, 12,20€ /5,60€
Anton et le cadeau de Noël, De La Martinière Jeunesse, 2013, 12, 50€
Bravo !, L’école des loisirs, 2014, 11,50
ClaireD


Loin de n’être que le défi esthétique réussi d’une graphiste ambitieuse – un dessin minimaliste, entièrement composé de lignes verticales et horizontales, la forme de cet album est en parfaite adéquation avec le fond, narrant l’histoire d’un petit canard pas comme les autres. Il est fait de lignes horizontales alors que ses frères et sœurs sont, eux, tracés à la verticale. L’invisibilité du canard lors des parties de cache-cache dans les bois (personne ne le trouve jamais puisque les arbres aussi sont composés de lignes horizontales) est le symbole de son exclusion. Sa différence, qui l’isole au début de l’album, le sauve lorsqu’un chasseur tire sur sa famille. Cette nouvelle épreuve va lui donner des ailes et l’amener à vivre sa vraie vie.



