Livres de chansons

On parle livres aujourd’hui (ah ben ça alors?), mais livres de chansons (ah tiens?). Livres de chansons traditionnelles, comme il en existe depuis très longtemps, livres du coin du feu, livres de veillée, livres sur le pupitre du piano. Ceux qui aiment chanter, avec ou sans public, ouvertement ou en secret, trouveront de quoi se sustenter dans les recueils de chansons. Même sans cheminée, même sans piano, il y a énormément à partager autour d’un livre de chansons.

On appellera ces chansons « d’enfance », « traditionnelles », « pour les petits Français / Allemands / Russes », « du répertoire », « du patrimoine », ou même « du bon vieux temps », peu importe leur qualification, le tout est qu’elles soient « partagées ». Ce répertoire de tradition orale est celui qui ne peut être traduit d’un pays à l’autre, celui qui crée connivence entre les natifs d’un pays et entre les générations.

Le recueil permet de piocher, de se rappeler un titre qu’on avait enfoui loin dans notre mémoire et qui resurgit avec bonheur, de découvrir vraiment les paroles d’une chanson dont on n’a jamais connu que le début, ou le refrain. Loin d’être simplistes, les textes de chansons traditionnelles recèlent souvent des sens cachés qui nourrissent l’imaginaire de chaque lecteur/chanteur.

Comme les contes traditionnels, les chansons font souvent l’objet de reprises, qui participent de leur périple entre l’oral, l’écrit, le populaire, le savant. Les illustrateurs s’approprient ce répertoire et l’interprètent à leur façon. Le recueil de chansons, tout en gardant la trace du passé, redonne une nouvelle vie au répertoire traditionnel.

Certains recueils sont organisés selon les types de chansons, comptines, berceuses, jeux dansés, etc.

D’autres suivent le cycle des saisons, du printemps à l’hiver. Chez Père Castor, chez Gallimard, chez Milan, chez Nathan, tous les recueils sont bons à prendre, du moment qu’ils génèrent le plaisir de chanter ensemble.

ClaireD