La bouilloire, Etsuko Watanabé, Albin Michel

Parmi les pépites de la rentrée ( et je vous assure qu’en terme de pépites, nous sommes plutôt gâtés cette fin d’année ), il y a La bouilloire d’Etsuko Watanabé. Un titre pas seulement énigmatique, sonnant comme une incongruité, traçant dès lors les prémices d’un petit décalage, d’une belle fantaisie.

Cette fantaisie, c’est l’histoire de Blanche, petit chaperon coiffée d’un béret rouge, envoyée par sa mère perchée en haut d’une colline, acheter une bouilloire. Enigme vous dis-je, non pas vraiment mais un prétexte un tant soit peu particulier pour envoyer sa fille sur les chemins de l’autonomie et du monde.

A prétexte singulier, aventure plus que singulière qui débute pour mieux nous perdre par la traversée d’une fôrêt sombre, début plutôt classique dans les histoires de chaperon. A partir de là, plus rien d’ordinaire pour Blanche et son lecteur qu’elle va entraîner au gré de sa recherche de bouilloire dans un décor bucolique et sous-marin puis, à l’aide d’un escalier dinosaure, dans un paysage urbain.

Géant, fantômes, robots, voiture-ressort … seront des aides précieuses dans la quête de l’objet réclamé par sa mère.

On plonge allègrement dans l’aventure de Blanche qui, à diverses reprises, met à contribution son lecteur pour l’aider à parcourir le labyrinthe ou pour compter les tétards de la rivière. Un voyage extra et joyeux qui fait tout le charme de cette histoire à recommander dès 4 ans.

MyriamLa Bouilloire de Etsuko Watanabe