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Enzo Enzo en concert

 

 

 

Enzo Enzo

accompagnée par l’Ensemble Orchestral de Rive de Gier

Ouverture de soirée

Enzo Enzo raconte Pierre et le loup

Seconde partie

Enzo Enzo interprète ses chansons

Samedi 12 mars Salle Jean Dasté à 20h30

tarif unique 8€ Information 04 77 75 89 64Afficher l'image d'origine

Depuis l’incroyable succès de sa chanson Quelqu’un de bien, Enzo Enzo n’a pas cessé – avec discrétion – de produire et de se produire, en concert, au théâtre, seule, avec d’autres artistes. Ses pas l’ont menée dans les années 2000 vers le jeune public. Dans ses disques pour petits et grands, (“Chansons d’une maman”, “3 histoires comme ça”, “Clap !”, “Chansons d’une maman pour culottes courtes”, “Pinocchio court toujours” de Romain DIDIER), on admire son exigence artistique, sa belle voix claire, sa parfaite diction, son interprétation intelligente.

Enzo Enzo

Franz, Dora, la petite fille et sa poupée

Berlin, années 20. Jeux de billes, bicyclette, chapeau cloche, échanges épistolaires.

L’histoire est d’abord celle de Franz et Dora, promeneurs au parc. Malgré la maladie de Franz, c’est leur tendresse et leur amour qui se déploient dans le texte et les illustrations. Une rencontre avec une petite fille donne un dernier soubresaut littéraire à Monsieur Franz, qu’on sait fatigué, que le lecteur devine grand artiste :

Pour consoler Ingrid, une petite fille du parc qui a perdu sa poupée, Monsieur Franz lui dit que cette dernière est partie en voyage. Les lettres qu’il invente alors pour Ingrid racontent le périple de la poupée et redonnent le sourire à la petite fille. Franz a enfin « le sentiment d’avoir réussi quelque chose avec ses mots ».

Franz Dora p8-9

Berlin, années 20. Jeux de billes, bicyclette, chapeau cloche, échanges épistolaires.

C’est le décor des derniers mois de Franz Kafka, qui est en fait le protagoniste principal de cette histoire réellement arrivée. Sachant cela, le lecteur s’envole encore plus haut dans les sphères littéraires, la chance lui est donnée de relire le livre pour côtoyer encore le grand écrivain.

Franz, Dora, la petite fille et sa poupée, Didier Lévy, Tiziana Romanin, Sarbacane, 15,90€

C’est juste Stanley

Dans C’est juste Stanley, les membres de la famille Wimbledon sont dérangés dans leur sommeil par les activités quelque peu bruyantes du chien Stanley. Infatigablement, il semble qu’il répare la cuve à mazout, prépare un bouillon de poisson, débouche la baignoire. Malgré son mutisme, c’est bien autour de ce personnage de Stanley, montré en hyperactivité, que le récit tourne.

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On croit avoir affaire à un récit du quotidien empreint d’humour et de fantaisie, à un mini drame familial dans un « picture book » à la John Burningham. L’album recèle quelque chose de très british, on pense à Wallace et Gromit. Mais la fin, percutante, fait prendre au livre une dimension inattendue, extraordinaire et romantique…

La chute, réjouissante, assez abrupte, donne en effet un nouveau jour au début du récit.

ClaireD

Jon Agee, C’est juste Stanley, école des loisirs, 13€, à partir de 5 ans

Michel Van Zeveren, Mè keskeussè keu sa?

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Personnes un peu coincées :

  • On se moque des enfants en leur proposant comme modèle de langage quelque chose d’aussi abêtissant.

Gens très ouverts et très intelligents ayant réfléchi à la question :

  • Il faut au contraire beaucoup de recul sur sa propre langue pour apprécier ce langage – du français simplifié et orthographié différemment – censé retranscrire la façon de parler de ces deux personnages des cavernes. La lecture de cet album fournit aussi le moyen de prendre du recul sur sa propre langue. Le fait de comprendre, malgré toute cette distance, est jubilatoire pour le lecteur.

Personnes un peu coincées :

  • Comment le lecteur pourrait-il s’identifier à des personnages aussi ridicules qui ne savent même pas ce que c’est qu’un enfant ?!

Gens très ouverts et très intelligents ayant réfléchi à la question :

  • Cela donne au lecteur le sentiment d’avoir une longueur d’avance sur les personnages. Et en même temps, ne sont-ils pas incroyablement attachants, ce Koko et cette Kiki, dans leur apprentissage de la parentalité ?

En conclusion, de par sa dimension métalinguistique et son humour totalement inventif, le dernier album de Michel Van Zeveren en dit long sur le mystère du lien qui se noue entre parents et enfants.

Michel Van Zeveren, Mè keskeussè keu sa ?, Pastel, 13,20€

La petite maison de bois, Christopher Corr

Le médaillon en relief de la couverture attire inévitablement le regard, les doubles-pages suivantes ajoutent encore au charme vintage de l’ensemble. L’histoire est une des nombreuses variantes du fameux conte en randonnée d’origine populaire russe dans lequel des animaux de plus en plus gros se serrent dans un même abri qui finit par éclater. Voici une version gracieuse, la plus colorée, la plus Bollywood qui soit.

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Christopher Corr, La petite maison de bois, Gallimard jeunesse, 14€

Guus Kuijer, Pauline ou la vraie vie

La récompense reçue par Guus Kuijer en 2012, le prestigieux prix Astrid Lindgren, devrait suffire à convaincre chacune et chacun de se plonger dans la lecture de ses romans. Remarquablement traduits par Maurice Lomré, ils abordent avec aisance tous les sujets, même les plus sensibles.

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Pauline ou la vraie vie est la compilation de quatre romans* mettant en scène une jeune fille poète et son monde pas toujours drôle. Quel génial personnage ! Narratrice de sa vie intérieure, elle dévoile ses questionnements avec des mots étincelants de justesse. L’écriture de Guus Kuijer excelle à donner vie à des personnages réalistes mais romanesques, et à créer des liens d’empathie entre ses personnages et le lecteur.

 *Unis pour la vie / La vie, ça vaut le coup / Le bonheur surgit sans prévenir / Porté par le vent vers l’océan

Guus Kuijer, Pauline ou la vraie vie, Ecole des loisirs, 19,50€, à partir de 10 ans

Le livre qui dit tout, Ecole des loisirs, 9,70€

Tip tap, Mon imagier interactif

Livre ou ordi ? Avec cet imagier interactif, pas besoin de choisir.

L’album est un imagier au graphisme coloré.

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En tapant les mots du livre sur le clavier grâce à l’application incluse, l’enfant compose lui-même ses images animées. Il peut modifier la couleur, la taille des objets, le temps qu’il fait, le décor, etc. Dans ce va-et-vient entre le livre et l’ordinateur, l’enfant peut agir sur les mots et devenir raconteur d’histoires.

Pour voir la vidéo de présentation et essayer le jeu, c’est ici.

Tip tap, Mon imagier interactif, Anouck Boisrobert, Louis Rigaud, Hélium, 16,90€

Encore un peu de galette?

Si vous n’en faites pas une overdose, je vous propose de reprendre encore un peu de galette avec ce charmant album.

Un ogre à la gloutonnerie sans limite s’apprête à dévorer Margotte. Celle-ci lui suggère de lui préparer plutôt une galette pour le goûter. L’ogre alléché et impatient devra pourtant passer par toutes les étapes de la confection – et de la cuisson ! – avant d’engloutir le délicieux goûter. Pour la fève, on garde le suspens… Un joli graphisme plein d’humour pour régaler nos yeux, avec en bonus la recette de la galette de Margotte font de la lecture de cet album un délicieux moment à partager, et à prolonger.

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L’ogre, Margotte et la galette, Catherine Tamain, Marjorie Béal, âne bâté éditions, 12,90€

 

Nouvel épisode des Quiquoi

Le nouvel épisode des drôlissimes Quiquoi est sorti !

Cette petite bande dessinée d’apparence simple et légère n’est pas destinée aux plus petits… et pas uniquement aux 6 ans et un peu plus. Il faut en effet suffisamment de recul pour apprécier l’humour nonchalant et efficace du texte et des dessins. Lorsqu’on possède ce recul, cette maturité et cette intelligence de lecture (comme c’est notre cas à tous), qu’est-ce qu’on savoure !

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voir aussi ici

Les Quiquoi et l’étrange sorcière tombée du ciel, Laurent Rivelaygue, Olivier Tallec, Actes sud junior, 12€

Tour à tour sur un fil, Mordicai Gerstein

Je suis restée aujourd’hui stupéfaite devant l’album de Mordicai Gerstein. Publié pour la première fois en 2003, Tour à tour sur un fil constitue un double-hommage : au funambule Philippe Petit qui tendit un fil entre les tours jumelles du World Trade Center et dansa sur la corde raide pendant 45 minutes à 400 mètres du sol, mais aussi aux deux tours effondrées le 11 septembre 2001.

L’histoire, parfaitement fidèle à l’invraisemblable réalité, est efficacement, sobrement, justement racontée. Et les mots sont portés par un style, une technique graphiques, une maîtrise de la couleur et de la mise en page dignes d’admiration.

Quant au sujet du livre, il est passionnant, percutant. L’acte de Philippe Petit – qu’il a lui-même qualifié de « crime artistique du siècle » – vient remuer nos entrailles. Existe-t-il projet plus fou ? Et en même temps, n’est-ce pas là l’acte le plus rebelle et le plus héroïque qui soit ?

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Tour à tour sur un fil, Mordicai Gerstein, Le Genévrier, collection Caldecott, 17€